Quand se rejoignent réalité d’hier et fiction d’aujourd’hui… ou inversement.
Une information passée inaperçue dans le domaine de l’archéologie africaine : depuis peu, l’effrayant « gri-gri d’Hadrien » a retrouvé sa place au Musée de la Maison Schweitzer à Gunsbach, parmi les autres amulettes conservées par le bon docteur au cours de ses années de praticien à l’hôpital de Lambaréné. Le gri-gri, assemblage mystérieux de brindilles et d’ossements autour d’une canine de félin, avait été offert à Albert Schweitzer par un sorcier africain venu se faire soigner. Le docteur lui avait sauvé la vie mais, en homme de science refusant toute superstition, avait jeté le cadeau au fond d’un tiroir. Toute magie n’ayant de pouvoir que sur des esprits fragiles ou crédules, l’objet restait ainsi inoffensif.
Après la disparition du docteur en 1965, ces étranges souvenirs gagnent les étagères d’une exposition permanente dans sa maison de Gunsbach, jusqu’aux événements survenant près de 50 ans plus tard : en visite avec sa classe à la Maison Schweitzer, le jeune Hadrien M. remarque le fameux gri-gri. Une force obscure le pousse à s’en emparer malgré lui. Geste aux conséquences extraordinaires : le garçon rencontre l’esprit d’Albert Schweitzer – qui n’a pas quitté les lieux- et se retrouve entraîné dans un voyage temporel à Lambaréné dans les années 50. Retrouvant ses pouvoirs, le gri-gri devient l’enjeu d’un combat titanesque entre les forces du Bien et du Mal. ( Cette histoire constitue le point de départ de OGANGA !, roman pour la jeunesse disponible à la Maison Schweitzer. )
Enfin, restituée à son propriétaire, l’amulette a tout naturellement réintégré l’oubli du tiroir.
Après son aller-retour dans le temps et l’espace, l’objet aux pouvoirs magiques est donc revenu au Musée mais, pour la sécurité des jeunes visiteurs, il est désormais à l’abri dans une vitrine dûment verrouillée.
Ce n’est pas qu’on y croie vraiment, mais on ne sait jamais…